Le CIL est une base de données sur les communes de France ou plutôt un ensemble de bases de données qui est exploitable sous Microsoft Excel® et pour les très grosses bases de données sous le logiciel SAS®. Une base de données comporte un certain nombre de lignes (appelées observations) pour lesquelles on dispose d'indicateurs (variables). Dans le cas présent, une observation correspond en général à une commune, et les variables sont le nom de la commune, son code INSEE (depcom), sa population, le nombre d'emplois etc.. Les variables disponibles peuvent être classées en cinq catégories principales.
Toutes ces informations sont regroupées en plusieurs bases de données qui constituent le CIL " de base ". A cette configuration de base s'ajoute d'autres données, qui présentent divers degrés de " diffusabilité ".
Par ailleurs, nous disposons aussi du fond de carte communal IGN de l'ensemble de la France métropolitaine. Ce fichier nous permet de cartographier n'importe quel regroupement de communes, et donc de présenter graphiquement les résultats d'analyse régionales, par exemple, avec une finesse correspondant au niveau communal.
SIRIUS a ainsi élaboré, à partir du fond de carte communal, les fonds de carte correspondant à tous les niveaux de découpage standard, administratifs ou d'étude (régions, départements, unités urbaines, aires urbaines), et réalise au besoin les fonds de carte de tout découpage ad hoc.
Les possibilités d'analyse que confère une base de données telle que le CIL sont pratiquement illimitées. Pour nous, le CIL permet surtout de pousser les analyses à un niveau géographique ou sectoriel très fin. L'utilisation du logiciel SAS® permet de réaliser ces analyse ou de fournir des données déjà agrégées qui seront ensuite traitées avec un logiciel standard (Excel®, StatView®...), mais aussi de traduire ces analyses sous forme cartographique, particulièrement utile pour l'appréhension des phénomènes spatiaux observés dans l'étude des territoires. Sur le plan géographique, il permet de faire des regroupements de communes ad hoc, et de comparer, par exemple, l'évolution des revenus, ou de l'emploi, dans les différentes parties d'un territoire (les centres d'agglomérations, leur périphérie et le reste de la ZPIU, ou dans les différentes communes d'un département ou d'une région selon leur taille, ou selon qu'elles sont urbaines ou rurales...). Concrètement, on définit pour chaque observation une classe à laquelle appartient l'indicateur choisi, au moyen d'une discrétisation (ou seuillage) appropriée, et l'on cartographie les classes. Par exemple, un type de discrétisation particulièrement utilisé comprend quatre classes selon la valeur de l'indicateur : la classe 1 regroupe les observations dont la valeur de la variable est inférieure à la moyenne moins l'écart-type, la classe 2 celles dont la valeur de la variable est comprise entre la moyenne moins l'écart-type et la moyenne, la classe 3 celles dont la valeur de la variable est comprise entre la moyenne et la moyenne plus l'écart-type, et la classe 4 celles dont la valeur de la variable est supérieure à la moyenne plus l'écart-type. Le fait d'utiliser un fond de carte communal et un regroupement des communes en classes pour le même indicateur permet d'obtenir visuellement des "zones" par classe en supprimant, sur la carte, les frontières communales entre les communes de même classe. Les zones sont différentes pour chacun des indicateurs cartographiés mais donnent une plus grande lisibilité à la carte.
Sur le plan sectoriel, le CIL donne les moyens d'examiner par exemple la répartition ou l'évolution des emplois à un niveau de spécialisation très fin (en NAF 700).
SIRIUS et le CIL ne sont pas des outils statiques. Le CIL continue en permanence à être enrichi par l'incorporation de nouvelles données et par la mise à jour des données existantes. La mise en uvre du CIL permet ainsi à SIRIUS d'offrir à ses partenaires d'utiles possibilités d'analyse des territoires et de représentation cartographique basées sur des données récentes et sans cesse plus complètes.